Sécurité du chauffage au bois (éviter le feu de cheminée)

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Sécurité du chauffage au bois (éviter le feu de cheminée)




par Christophe » 18/10/10, 10:46

Quels sont et comment réduire (annuler?) les risques de feu de cheminée?

On peut résumer rapidement:

a) toujours brûler un combustible de qualité c'est à dire bien sec et non traité. Ne pas faire confiance aux livreurs de bois. Le re-sécher soi même...On s'est fait avoir une fois. Vous pouvez vérifier avec un humidimètre pour mesurer l'humidité de votre bois. L'humidité doit être entre 10 et 15%.

b) ne jamais étouffer le feu (tirage au mini) avant d'avoir des braises

c) utiliser un appareil de qualité: préférez les performances au design !! Banissez les poeles trop design et trop peu performants! Attention le label Flamme Verte est insuffisant pour garantir de réelles bonnes performances: https://www.econologie.com/forums/label-flam ... t9210.html

d) suivant l'utilisation ramoner régulièrement: on peut dire toutes les X stères...X sera à définir dans ce sujet.

Pour plus de détails, notamment sur la nécessité de tuber ou non une cheminée existante, lire ce sujet:
https://www.econologie.com/forums/que-penser ... 10032.html
Dernière édition par Christophe le 16/11/10, 14:56, édité 1 fois.
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par Christophe » 18/10/10, 11:14

Quelques extraits du sujet ci dessus : https://www.econologie.com/forums/que-penser ... 10032.html

dodo a écrit :ci-joint une photo du conduit :
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je suis pas arrivé a voir si c'était du ciment ou de la terre cuite.


Christophe a écrit :Tiens y a un passage intéressant pour connaitre les qualités des bois de chauffage sur http://www.stuv.com/fr/Support.cfm

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Et voici ce qui est dit sur le doc de l'installation:

Recommandations
- Pour le raccordement proprement dit, nous recommandons un conduit inox, si possible rigide.
- Diamètre standard de la sortie: 180 mm
- Certaines configurations de cheminée peuvent exiger un autre diamètre que celui prévu en standard. Veuillez consulter Stûv.
- Dans tous les cas, assurer une étanchéité entre le corps de l'appareil et la sortie de fumée.
- Il est conseillé d'isoler le conduit de fumée, pour favoriser le tirage et éviter les condensations.


dedeleco a écrit :Avec Christophe on a les mêmes réactions et on est d'accord sur le bon sens !
Bon rendement de poele égale fumées très bassse température (110°C et si à condensation bien moins de 100°C !!), etc.....
Se méfier des pseudo-professionnels qui ont le culot commercial d'affirmer n'importe quoi et de montrer leur incompétence et leur totale incompréhension des phénomènes de base

On est même d'accord pour demander au professionnels de fournir le texte écrit des derniers DTU qu'ils n'ont jamais et que néanmoins ils doivent respecter (2000 à 3000€ à payer pour avoir ce qu'ils doivent respecter !!!) . Même avec un expert judiciaire je n'ai pas pu l'obtenir !!!
Il répètent tous par oui dire comme nous !!!!

Autrement par rapport à ma cheminée, la cheminée dodo est bien plus entourée de bois ce qui rend plus difficile de l'isoler mieux avec des plaques de cuivre glissées entre le bois et la cheminée !!!
Seule solution sûre ! et prévue au DTU autant que je me rappelle ???
mais en enlevant les planches qui ont servi à bloquer le ciment à la construction, on doit pouvoir ??? De plus on verrait apparaître une partie des briques des boisseaux.
Sur la photo il y a un peu de rouge dans le coin haut droit de la cheminée qui témoigne du boisseau en brique double paroi des années 1970 à 1980. En regardant avec soin sur place, on doit pouvoir confirmer !!
Vous pouvez faire un feu d'enfer dans la cheminée et mesurer la température de la poutre et de la cheminée en glissant un thermocuple entre bois et ciment ou brique (petite soudure fils fer cuivre avec millivotmètre ).
La poutre sous les tuiles est bien aérée au froid et donc bien refroidie avec en plus le bois difficile à bruler (bien plus que le polyuréthane ou polystyrène) !!
J'ai fait l'expérience involontaire avec la foudre très forte qui a percé le toit et les tuiles, pas mis le feu aux poutre faitières mais mis le feu à un caoutchouc bien plus inflammable !!!

D'autre part les assurances, qui couvrent les installateurs, les obligent à respecter les règles de l'art dont DTU, c'est à dire les règles imposées par les jugements de la justice sur rapport des experts judiciaires.
Depuis 15 à 20 ans, vu certaines très vieilles cheminées fissurées inadaptées non testées par les professionnels, la mode est au tubage systématique de tout avec des tubes en aluminium, accentué par le Lobby industriel qui en profite pour vendre bien plus de ces tubages, qui leur rapporte plus que de conserver les cheminées en bon état ou de réparer avec du ciment les fissures.
De plus réparer, demande de la réflexion, de la compétence, de la compréhension, qualités en voie de disparition qui font perdre du temps !!
Le tubage qui rapporte de l'argent (et la pollution en Hongrie) ne demande aucune réflexion, pire on ne se fatigue même pas à ramoner l'ancienne cheminée correctement et parfaitement (gros travail) (demander si c'est demandé et exigé par le DTU ???? Très important ) et on voit sur internet une collection de gens furieux d'avoir eu un feu de cheminée après tubage !!!!!
Je parie que le DTU ne l'exige pas de vérifier la qualité de l'ancienne cheminée qui, si pleine de suie et goudrons, bien plus chauffée après tubage (pour vous section 3,5 fois plus faible donc 3,5 fois plus chaude ) et bien isolée entre le boisseau et le tubage prend feu alors qu'elle n'aurait pas brulée sans tubage (raison qui vous invite à prendre du 18cm en tubage) !!
Tapez sur google ; tubage feu cheminée, avec des variantes et lisez tout à fond des centaines de pages, pas 12 ni 48 mais une armada d'infos, comme le DTU caché quelque part !!
http://forums.futura-sciences.com/habit ... minee.html
http://www.bricozone.be/fr/galeres-et-h ... 14923.html
http://www.bricozone.fr/cheminee-tubage ... -1427.html

Surtout, même avec tubage vous devrez ramoner 2 fois par an mécaniquement et pas que avec buche ramoneuse trompeuse utile avant ramonage seulement !!

Chaque fois que je ramone mon tubage, je me pose la question et j'ai peur que le goupillon à ramoner n'use et perce le tubage en feuille aluminium sans que je m'en rende compte !!!!
A mon avis les cheminées en brique boisseau vont durer bien plus longtemps que l'aluminium qui s'use mécaniquement et qui se dégrade par oxydation à la longue.
Les lobbys souvent déforment les règles et DTU à leur avantage pour vendre beaucoup plus !!
Les herbicides, OGM et insecticides (et amiante) sont un exemple clair de Lobbys trouvant comment vendre beaucoup de poisons avec d'intelligentes manipulations, faisant croire à l'illusion que ce qui est plus dangereux pour les insectes et microbes n'est pas du tout dangereux pour nous si peu que ce soit !!
Un mensonge incroyable et criminel avec des études tronquées sur 3 mois et jamais d'embryons!!!

Cherchez sur google si quelqu'un a eu un feu sur la poutre faitère contre le boisseau en brique avec une cheminée étanche ???
Si vous n'en trouvez pas, vous constatez une absurdité


Christophe a écrit :Ah "pas mal" la conséquence du feu de cheminée sur le 2 ieme lien...ca fait peur:

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Mais pour en arriver là c'est qu'il y avait une autre grave erreur qu'un absence de tubage (qui je repete ne supprime pas le risque) : une cheminée peut très bien bruler "seule"...tant que mécaniquement elle tient et donc que le feu reste confiné dans la cheminée, il n'y a quasi aucun risque de conséquence grave pour le reste de la maison...

Il est d'ailleurs noté ce qu'on vient de dire:

Il est réduit, mais pas supprimé. Voici la maison des voisin d'en face, une soir de janvier 2008. La cheminée avait été tubée, mais pas jusqu'au dessus. La maison, une Jumatt, a été rasée, il n'en restait rien.


Quand on vous dit de ne pas bruler tout et n'importe quoi, c'est pas pour rien : utilisez du bois de qualité sur des appareils de qualité et en bon état....


Christophe a écrit :Non t'es pas obligé et non si tu tubes pas tu foutra pas le feu à ta maison obligitagoirement...rolalala il met du temps à comprendre...

Et si ca peut te rassurer: on a un poele récent qu'on utilise exclusivement pour le chauffage (on a pas d'autre moyen de chauffage sauf chauffage solaire), il est moderne et il n'y a pas de tubage dans notre cheminée...

Ce qu'il faut c'est, que cela soit tubé ou non, ramoner régulièrement. Nous on a besoin de le faire que tous les 2 hivers (car on ne consomme que 5 stères par hiver ce qui n'est pas beaucoup pour un hiver). Si tu brûles du bois de mauvaise qualité alors tu encrasseras beaucoup plus vite, j'en ai fait l'expérience...certaines cheminée n'ont besoin d'être ramonée que tous les 5 ans...ca dépend...

Je suis persuadé que la plupart des gens du forum qui se chauffent au bois n'ont pas de cheminée tubée...le tubage n'existe d'ailleurs que depuis peu...

Quel rapport entre le tubage et les buches au coucher? Je crois que tu mélanges pas mal de truc là... :|


dedeleco a écrit :Dans mon insert avec sa cheminée bien ramonée moi même je mets plein de buches séches qui brulent en 2 à 3heures max à pleine puissance (maison au départ à 6°C en hiver en début de weekend) et je dors un à 2 cycles de sommeil (1h30 à 3 heures ) pour remettre du bois, sinon le lendemain je vais me cailler avec une maison pas assez chaude !!
Les jours d'après avec les cendres chaudes comme la maison, le feu est beaucoup moins fort et tourne plus longtemps à allure réduite, 4 à 6heures.

Mais je vérifie le ramonage et test du dépôt de suie en tapant les plaques échangeuses et je ramone si elles sont pleines de suie qui tombe car la cheminée devient trop chargée en suie (quelques mm, alors que le feu se produit à des cm d'épaisseur, de la folie pure de ne pas ramoner avant ).
Ainsi, je n'ai pas eu de début de feu, car toujours quasi rien de suie dans le tubage.

Un bon poele à bon rendement, brule le bois bien mieux et donc moins de suie qui va en plus se déposer pour l'essentiel dans l'échangeur.
Un bon poele doit avoir une seconde combustion et un circuit long des fumées dans l'échangeur, sinon son rendement est faible, avec les fumées trop chaudes dans la cheminée.
Un bon rendement, ce sont des fumées à 110°C à 130°c dans la cheminée donc peu chaudes et impossibilité de déclencher un feu à moins de 150°C, très lent à démarrer à 200°C !!

Donc si le poele a un réel bon rendement, jamais les fumées ne seront plus chaudes que 150°C en bas de cheminée et donc bien moins en haut de cheminée à travers les boisseaux contre la poutre faitière !!

Je soupçonne pas mal de poeles Français d'afficher de bon rendement avec des conditions de mesure ne correspondant pas à celles usuelles, vu la surface des échangeurs faible (sinon trop de ramonage des échangeurs bouchés par la suie ) qui laissent partir des fumées trop chaudes !!
Pour savoir,
il faut mesurer la température des fumées qui partent après échangeur avec un thermomètre dans le poele chez des clients avec ce poele !!
Sur le tuyau de sortie, à l'extérieur, la main ne doit se bruler que très lentement 30s car 600°C c'est moins de la seconde !!

Cela n'est valable qu'avec une cheminée ramonée n'ayant jamais au plus que quelques mm de suie !! Donc il faut vérifier régulièrement si la suie s'accumule tous les mois, surtout si le bois est humide et si c'est un résineux.



Christophe a écrit :
dedeleco a écrit :Surtout, même avec tubage vous devrez ramoner 2 fois par an mécaniquement et pas que avec buche ramoneuse trompeuse utile avant ramonage seulement !!


J'avais zapé cette remarque: c'est à fait vrai, les buches ramoneuses ne font que faire tomber les suies dans le bas de la cheminée, c'est à dire vers l'appareil de chauffage généralement, donc augmentation potentiel du feu de cheminée si les créosotes ne sont pas retiréé mécaniquement.

On en a utilisé 2 fois (1 pour le saey 1 pour la deom) et dans les 2 cas on a du déboucher mécaniquement la buse d'arrivé à la cheminée quelques jours après.

Je ne sais pas de quand datait le précédent ramonnage.

Je n'en utiliserai plus.

Bon je pense qu'il est temps de faire un sujet sur la sécurité du bois de chauffage...
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par Christophe » 18/10/10, 11:52

Et enfin, voici une page très complète sur la sécurité du chauffage au bois:

http://www.bois-sec-chauffage-firewood. ... curite.htm

Extraits:

Les principes fondamentaux régissant la combustion du bois

En brûlant, le bois de chauffage subit trois transformations :

L'évaporation de l'eau – Jusqu'à la moitié du poids d'une bûche fraîchement coupée est constituée d'eau. Après un séchage suffisant, la teneur en eau est réduite à environ 20 p. 100. À mesure que le bois chauffe dans la chambre de combustion, l'eau s'évapore tout en consommant de l'énergie thermique. Plus le bois est humide, plus il faut d'énergie thermique pour faire évaporer l'eau. C'est pourquoi le bois de chauffage humide siffle, grésille et brûle difficilement, alors que le bois bien séché prend feu et brûle facilement.

Le dégagement de fumée – Lorsque la température du bois s'élève au-dessus du point d'ébullition de l'eau, celui-ci se met à fumer. La fumée est le signe concret de la décomposition du bois massif qui se vaporise en un nuage de gaz combustible et de gouttelettes de goudron. La fumée elle-même brûlera moyennant une température suffisamment élevée et la présence d'oxygène. Quand la fumée brûle, elle produit les flammes brillantes qui caractérisent la combustion du bois. Cependant, la fumée qui ne brûle pas dans la chambre de combustion sort de l'appareil pour se retrouver dans le tuyau de raccordement et la cheminée, où elle se condense et forme des dépôts de créosote ou bien s'échappe dans l'atmosphère sous forme de pollution. La fumée non brûlée représente une perte d'efficacité puisqu'elle renferme une grande partie de l'énergie totale fournie par le bois. Les installations à combustion évoluée sont conçues de façon à brûler la fumée avant qu'elle ne quitte le poêle; voilà donc une des raisons pour lesquelles elles sont plus efficaces que les vieilles installations.

La carbonisation – Au fur et à mesure que le feu progresse et que la plus grande partie des gaz et du goudron se sont évaporés du bois, il ne reste que du charbon. Le charbon est constitué presque entièrement de carbone; il produit une lueur rouge en brûlant et un peu de flamme ou de fumée lorsqu'il dispose d'oxygène en quantité suffisante. Le charbon est un bon combustible qui brûle facilement. Toutefois, la combustion du charbon produit souvent du monoxyde de carbone, un polluant d'air intérieur qui est nocif.

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En pratique, les trois phases de la combustion du bois surviennent simultanément. En effet, les gaz du bois peuvent s'enflammer pendant que les extrémités de la bûche sont rouges en raison de la combustion du charbon et que l'eau encore présente à l'intérieur du bois continue à s'évaporer. Pour brûler le bois efficacement, il s'agit de parvenir à une évaporation rapide de l'eau et de faire en sorte que la fumée brûle avant de quitter la chambre de combustion.

Dans les nouveaux modèles d'appareils à combustion évoluée, les flammes se répartissent en deux zones souvent visibles : celle de la flamme primaire qui s'élève du bois et celle de la flamme secondaire transparente qui tourbillonne au-dessus du bois. Lorsque le feu brûle ardemment, fermez les orifices d'alimentation en air comburant et vous verrez les flammes primaires devenir moins vives et plus petites. Pour obtenir une combustion efficace, assurez-vous de toujours avoir des flammes secondaires. Dans ces modèles perfectionnés, non seulement la combustion est meilleure et moins polluante, mais la flamme a meilleure allure, ce qui représente un avantage non négligeable.


Autres conseils pratiques

La disposition du combustible – De petits morceaux de bois de chauffage entrecroisés et disposés de manière dégagée brûlent rapidement, car l'air comburant peut atteindre tous les morceaux en même temps. De plus gros morceaux empilés de façon bien serrée brûlent lentement parce qu'il y a peu d'espace entre les morceaux où l'air peut s'infiltrer. Essayez d'ajouter plus d'un morceau de bois à un feu à la fois. Il faut au moins trois morceaux de bois pour former une bonne couche de braise dans laquelle se transmet et se conserve la chaleur servant à alimenter le feu.

Les cycles de chauffage – Ne vous attendez pas à ce que le feu produise une chaleur parfaitement constante, car le bois se consume de façon cyclique. Le cycle de chauffage s'étend de la période comprise entre l'inflammation d'une nouvelle charge de bois à partir de la braise et le moment où ce bois est réduit à l'état de braise. Chaque cycle procure entre trois et huit heures de chauffage, selon la quantité de bois utilisée, la quantité de chaleur requise et les dimensions de la chambre de combustion. Faites correspondre ces cycles aux habitudes de votre ménage. Veillez à ne pas laisser le poêle sans surveillance quand vous quittez la maison.

Le feu éclair – Le feu éclair consiste à brûler rapidement une petite quantité de bois. Utilisez cette technique au printemps ou à l'automne lorsque vous voulez chassez le froid de la maison. En adoptant cette technique, vous éviterez les feux qui couvent, chose fréquente durant ces deux saisons. Pour allumer un feu éclair, amenez les braises vers l'orifice d'admission d'air et placez plusieurs morceaux de bois sur et derrière la braise. Entrecroisez les morceaux ou empilez-les de façon dégagée. Ensuite, ouvrez l'orifice d'admission d'air pour produire un feu brillant et chaud. Vous pouvez réduire légèrement l'admission d'air dès que le feu prend de l'ampleur, mais jamais au point d'éteindre les flammes.

Le feu prolongé – Pour faire brûler un feu longtemps afin de chauffer la maison pendant la nuit ou quand vous êtes absent de la maison, amenez les braises près de l'orifice d'admission d'air et tassez bien les gros morceaux de bois dans la chambre de combustion. Ainsi, comme la chaleur et les flammes ne peuvent pénétrer la charge, les morceaux de bois se consumeront plus tard au cours du cycle. Ouvrez complètement l'orifice d'admission d'air pendant 5 à 20 minutes, selon la grosseur de la charge et la teneur en humidité du bois. Lorsque les morceaux de bois situés en surface sont couverts d'une épaisse couche de braise, diminuez progressivement l'arrivée d'air au niveau désiré.

Le retrait des cendres – Certains poêles à combustion évoluée comportent des cendriers offerts en équipement de série ou en option. Certains sont munis d'une simple grille par où les cendres tombent dans le cendrier. D'autres ont un couvercle à la surface inférieure de la chambre de combustion qui peut être levé et qui permet aux cendres de tomber dans le cendrier. Après avoir fait tomber les cendres, assurez-vous de bien refermer et de sceller cette ouverture. Si votre poêle n'a pas de cendrier, vous pouvez retirer les cendres par la porte de chargement à l'aide d'une pelle que vous aurez achetée d'un détaillant.

La cendre contient parfois des charbons ardents qui peuvent rester chauds pendant des jours. Si vous ne prenez pas les dispositions qui s'imposent pour vous en débarrasser, elle peut présenter des risques d'incendie. Placez la cendre dans un récipient en métal réservé à cet effet et entreposez celui-ci sur un plancher non combustible, de préférence à l'extérieur de la maison. Il est possible de se procurer, dans les magasins où l'on vend des poêles et des foyers, des récipients à cendres à double fond, dont le couvercle hermétique est conçu pour la conservation des cendres jusqu'à leur refroidissement.

L'utilisation d'un thermomètre – Un thermomètre peut vous aider à utiliser votre poêle à bois plus efficacement, surtout si vous ne pouvez pas voir le feu à travers une porte vitrée. Il existe deux genres de thermomètres. Le premier comporte une sonde qu'on enfonce dans un petit orifice situé dans le tuyau de raccordement afin qu'elle entre en contact avec les gaz circulant dans le conduit de cheminée. Le second est le thermomètre magnétique qui adhère à la face extérieure du tuyau de raccordement ou au-dessus du poêle.

Installez le thermomètre à sonde dans le tuyau de raccordement à environ 50 cm (20 po) au-dessus de la sortie de l'appareil, mais jamais sur l'appareil même. Ce thermomètre indique la température des gaz de combustion.

Quant au thermomètre magnétique, il mesure en fait la température du conduit de fumée. La température qu'il enregistre sera par conséquent moins élevée que celle mesurée à l'aide d'un thermomètre à sonde.

Certains fabricants recommandent d'utiliser un thermomètre qui se place sur le poêle même, plutôt qu'un thermomètre de conduit de fumée. Il fonctionne de la même façon, sauf qu'il affiche des gammes de température différentes puisqu'il mesure la température de la surface du poêle.

Lorsque vous faites chauffer le poêle pour chasser l'humidité du combustible, le thermomètre vous indique à quel moment réduire l'admission d'air. Chaque appareil de chauffage se comporte différemment et les thermomètres varient de sorte qu'il est impossible de donner des températures de référence exactes. Toutefois, pour éviter d'endommager les parties internes du poêle, mentionnons qu'il ne faut jamais laisser monter la température du conduit à plus de 460 °C (860 °F) pendant plus de quelques minutes. Familiarisez-vous avec les manoeuvres qui font varier la température des gaz de combustion mesurée. L'expérience aidant, vous serez en mesure de déterminer si vous avez trop réduit l'admission d'air ou si le moment est propice pour la recharge.

Les poêles à bois perfectionnés n'ont pas besoin de thermomètres comme les anciens poêles. Il suffit de vérifier visuellement l'état du feu. Si le feu brûle bien, la porte vitrée reste propre. Par contre, si un voile se forme sur la vitre ou si des taches brunes apparaissent rapidement, c'est que le feu brûle à trop faible régime, ou que le bois de chauffage est trop humide. Si la puissance thermique du feu est élevée et si le bois de chauffage est de bonne qualité, la vitre ne devrait pas se salir. La flamme constitue également un bon indicateur : plus la flamme est de compostion complexe, meilleure est la combustion dans le poêle.


La combustion efficace du bois dans un poêle perfectionné

Une fois que vous aurez maîtrisé les techniques de chauffage du bois efficace, voici ce que vous devrez observer :

* Lorsque le bois brûle, il produit des flammes jusqu'à ce qu'il ne reste que des charbons. S'il n'y a pas de flammes, quelque chose cloche.
* Si la chambre de combustion est tapissée de briques réfractaires, celles-ci doivent être de couleur ocre, jamais noires.
* Les pièces d'acier ou de fonte de la chambre de combustion doivent être d'une couleur qui va du brun pâle au brun foncé, mais jamais noires et luisantes.
* Si votre bois est bien sec et bien fendu, les orifices d'admission d'air assez ouverts et les morceaux de bois correctement disposés dans le poêle, vous obtiendrez une inflammation instantanée d'une nouvelle charge de bois; certains morceaux prendront même feu avant que vous ayez fermé la porte. Si l'appareil comprend une porte vitrée mais pas de balayage d'air, la vitre peut être quelque peu embrouillée, mais ne doit jamais être noire.
* Les gaz s'échappant du faîte de la cheminée doivent être clairs ou, en hiver, blancs en raison de la vapeur. Un panache de fumée bleue ou grise indique un feu couvant et une mauvaise combustion.


Voila je crois qu'on a fait le tour là :cheesy:
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par Ahmed » 19/10/10, 21:56

Christophe, tu écris:
L'humidité doit être entre 10 et 15%.

Cela me semble optimiste: le bois étant un matériau hygroscopique, il ne peut être plus sec que l'air ambiant (sauf bien entendu transitoirement, dans le cas d'une déshydratation artificielle).

Pour des raisons pratiques et économiques, le bois du commerce ne peut atteindre des niveaux optimum de séchage*, il est donc préférable (comme tu le recommande), si c'est possible, de prévoir un stockage perso de son bois de façon à avoir un an d'avance.

*sauf le cas de petits producteurs qui ne commercialisent que l'excédent de leur consommation passée personnelle.
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par aerialcastor » 19/10/10, 22:28

Ahmed a écrit : le bois étant un matériau hygroscopique, il ne peut être plus sec que l'air ambiant (sauf bien entendu transitoirement, dans le cas d'une déshydratation artificielle).


Ah si et heureusement parce ce que avec une humidité relative de l'air qui peut sans problème passer de 20 à 70% on aurait de sacrés retraits.


L'hygroscopie du bois est fonction de l'hygroscopie de l'air et de la température de l'air.

Un petit tableau récapitulatif :
http://www.arbao.fr/Docs/ARBAOEquilibreHygroscopiquedubois.pdf

Mirroir: https://www.econologie.info/share/partag ... ukzJQQ.pdf
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par Ahmed » 19/10/10, 22:35

Je rectifie ma phrase, trop visiblement imprécise: le bois ne peut être plus sec que le minimum de l'air ambiant.
Évidemment, et fort heureusement, comme tu le souligne justement, le bois possède une bonne inertie hygroscopique.
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par aerialcastor » 19/10/10, 23:25

Si le bois peut être plus sec que l'air ambiant, il l'est même toujours.


Par exemple dans un air à 65%HR et 30°C s'équilibrera à 12% d'humidité.

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par dedeleco » 20/10/10, 01:44

Utile cette courbe qu'on trouve où sur internet ???
Mais elle est variable suivant le bois (résineux??) et un facteur important est la vitesse de séchage du bois qui prend 2 ans et plus en buches à T ordinaire !!
De plus, par exemple, si on chauffe le bois dans l'air ordinaire pris à 60% d'humidité au départ à 20°C jusqu'à 60°C, le degré relatif d'humidité décroit alors bien plus que la moitié et le bois sera sec avec 5% d'humidité, s'il a le temps de sécher dans cet air chauffé à 60°C !!
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par aerialcastor » 20/10/10, 08:58

Courbe trouvé ici

Grâce à la recherche équilibre hygroscopique bois.

Et un site sur le séchage naturel du bois.
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par Christophe » 20/10/10, 10:03

Ahmed a écrit :Cela me semble optimiste: le bois étant un matériau hygroscopique, il ne peut être plus sec que l'air ambiant (sauf bien entendu transitoirement, dans le cas d'une déshydratation artificielle).


Oui quand je dis doit être c'est idéalement donc c'est optimiste. Un bois est considéré sec à 20%...mais rien ne l'empeche de descendre en dessus (le moins c'est le mieux).

Les pellets normées (séchées artificiellement) sont à %RH < 8% ou 10% (qualité industrielle). Donc pour le bois en buche, bien sec, on peut être sous les 20%. Mais tu as raison j'aurais plutôt du dire entre 15 et 20% mais que veux tu suis un peu idéaliste :)

Les définitions de l'humidité du bois et de l'air n'ont rien à voir, donc on ne peut pas les comparer directement:
a) Pour l'air, c'est en % de la saturation pour une T° voulue. Elle varie fortement par rapport à la T°.
b) Pour un matériaux c'est en % massique. Je ne crois pas qu'elle varie par rapport à la T° sauf quand l'eau commence à s'évaporer du matériau évidement.


C'est pour cela qu'on a des taux bien plus faibles dans les matériaux.
D'ailleurs il est bien impossible de dépasser un certain seuil d'humidité dans les matériaux puisqu'à 100% on aurait plus que de l'eau !!

On a un sujet sur le diagramme de Molier: https://www.econologie.com/forums/humidite-c ... t5928.html
et sur l'humidité dans les matériaux isolants (cas un peu à part car ils contiennent beaucoup d'air) : https://www.econologie.com/forums/humidite-d ... t9956.html
Dernière édition par Christophe le 20/10/10, 13:12, édité 1 fois.
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