Quant NanoFlowcell: la voiture à redox (oxydo-reduction) !

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Christophe
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Quant NanoFlowcell: la voiture à redox (oxydo-reduction) !




par Christophe » 05/03/14, 11:56

Une innovation intéressante dans le milieu de la propulsion électrique : la pile à combustible alimentée par un fluide électrolytique "vidangeable"...

Reste à voir: prix réel de la solution d'électrolyte, bilan global...et dans tous les cas cela mettra des années avant de trouver des pompes à électrolyte ! Et on est encore très loin (facteur 20) de la densité énergétique du pétrole...Mais ce facteur peut être, en pratique, divisé par un bon 3.5 compte tenu des rendements "réservoir-roue" bien plus élevés (80 à 90%) d'un véhicule électrique que d'un thermique (20 à 25%)

Présentation par Pierre Langlois :

Bonjour à tous

Quand j’ai vue la technologie et les performances de la voiture expérimentale Quant de la compagnie NanoFLOWCELL ( http://www.nanoflowcell.com/en#home ), qui vient d’être présentée aujourd’hui au Salon de l’auto de Genève, mes yeux se sont écarquillés comme jamais et ma stupéfaction était complète! Et pourtant j’en ai vu des modèles de voitures électriques. Voici deux photos prises sur le site de NanoFLOWCELL


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Sans vous faire languir plus longtemps, il s’agit d’une limousine sport munie de 4 moteurs-roues (170 kw de puissance crête chacun) pouvant atteindre 380 km/h, tout en accélérant de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes qui laisserait la Model S de Tesla loin derrière (la Tesla model S fait le 0-100 km/h en 4,2 secondes). Et, oh surprise, on ne la branche pas pour la recharger. On fait simplement le plein de 400 litres d’électrolyte (eau «salée»), après avoir vidangé l’électrolyte «usé» par la réaction chimique qui se passe dans ce qu’on appelle une Redox Flowcell, un mélange de batterie et de pile à combustible. En principe, l’électrolyte peut être recyclé et réutilisé. Le réservoir est quand même moins volumineux et moins lourd que la batterie de 85 kwh de la Tesla. Le résultat est une autonomie entre les pleins de 400 km à 600 km selon les habitudes de conduite (la vitesse). Voir

http://www.technologicvehicles.com/fr/a ... rline-elec

http://blogautomobile.fr/nanoflowcel-qu ... z2v315X0rE

http://www.largus.fr/geneve/2014/la-qua ... 03395.html

Et bien sûr le site de la compagnie http://www.nanoflowcell.com/en#home


Pourquoi n’a-t’on jamais utilisé de Redox Flowcell jusqu’à maintenant me direz-vous? Et bien parce qu’elles sont trop lourdes et pas assez efficaces. Or c’est là l’innovation majeure qu’apporte NanoFLOWCELL, ils ont amélioré de façon très importante les performances des Redox Flowcell commerciales actuelles, au point qu’il est possible maintenant de l’intégrer dans une voiture. Voici d’ailleurs ce qu’on trouve sur le site


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Vous remarquerez qu’il y a deux coquilles dans le tableau, les unités de l’énergie spécifique sont des wh/kg et pas des w/kg, et c’est la même chose pour les unités comparées dans le facteur de comparaison de la dernière colonne. Ils ont donc amélioré d’un facteur 5 la quantité d’énergie stockée dans un kg des Redox flowcell conventionnelles et le même facteur 5 par rapport à la plupart des batteries Li-ion utilisées présentement, sauf pour les batteries de la Tesla ou le facteur serait plutôt de 2,5 en faveur de NanoFLOWCELL (Les batteries Li-ion de Panasonic utilisées par Tesla ont une énergie spécifique de 240 wh/kg). NanoFLOWCELL a donc accompli tout un exploit!

Maintenant, concernant les moteurs-roues, si les performances qu’ils avancent sont avérées (170 kw par moteur), ils ont atteint le niveau de performance qu’avait atteint Pierre Couture il y a 20 ans à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec. La puissance de son moteur, à 100 km/h était de 100 à 110 kw, mais n’oublions pas qu’il avait une roue de 15 pouces alors que la Quant a des roues de 20 pouces au moins. Malheureusement, je n’ai retrouvé aucune information sur le fabricant. À moins que NanoFLOWCELL les aient développés eux-mêmes, ce qui serait pratiquement incroyable compte-tenu des performances supérieures de ces moteurs-roues par rapport à ceux qui sont disponibles sur le marché. Ils auraient alors à leur actif deux technologies révolutionnaires. Notons qu’ils opèrent leurs moteurs-roues à 600 volt, ce qui est une plus haute tension qu’aucun moteur électrique pour voiture sur le marché. Par ailleurs, NanoFLOWCELL revendique un couple maximum par moteur de 2900 Nm théorique, soit un total de 11 600 Nm! C’est sans précédent. Pierre Couture avait 4 800 Nm pour 4 moteurs-roues de 15 pouces. Mais attendons les vraies performances homologuées. Gardons-nous encore une petite gêne.

Les moteurs-roues ont un avantage extraordinaire sur un moteur électrique central avec différentiel, et dont je n’ai pas beaucoup parlé. Il s’agit de la poussée vectorisée (Torque vectoring) qui consiste à contrôler indépendamment les 4 moteurs par ordinateur. Ceci permet, entre autres des systèmes antirérappages uniques et une tenue de route exceptionnelle. Un des quatre moteurs-roues peut même tourner en sens contraire des autres. Autant l’antidérappage que le freinage ABS ne sont plus maintenant que des logiciels, qui peuvent être mis à jour par le fabricant grâce au système de communication de bord, sans avoir à aller au garage pour un rappel. Bienvenu dans le 21e siècle.

Bon, maintenant, je vais me calmer et regarder si l’utilisation de la nanoFUELCELL est pertinente, malgré l’autonomie allant jusqu’à 600km. Tout d’abord l’électrolyte est une solution aqueuse qui gèle en hiver, à moins qu’on puisse y intégrer un antigel qui ne dégrade pas les performances. Ensuite il y a des nano porteurs de charge introduits dans l’électrolyte et qu’il faudrait récupérer par recyclage. Donc beaucoup de manutention de nanoparticules peut poser éventuellement un risque pour la santé. Ensuite, il faut vidanger les deux réservoirs de 200 litres chacun à tous les 600 km et remettre 400 litres de nouveaux liquides. C’est 8 fois plus de volume que le 50 litres d’essence qu’aurait une telle voiture si elle avait un moteur thermique. Ça fait des gros réservoirs aux stations services! Enfin, on ne sait pas quelle quantité d’électricité est requise pour recharger les liquides. Est-ce qu’on aura besoin de 10 %, 30 % ou 60 % de plus d’électricité par kilomètre en bout du compte par rapport à une vouture électrique à batterie? Ce sont toutes des préoccupation auxquelles on doit avoir des réponses convenable pour que la nanoFLOWCELL ait un avenir.

En admettant que toutes ces préoccupations aient une réponse positive, je mettrais quand même une batterie de 80 km d’autonomie qu’on recharge sur le réseau tous les jours, de manière à ne faire le plein d’électrolytes que pour 15 % des kilomètres environ, au lieu de 100 % comme le prévoit NanoFLOWCELL. C’est beaucoup plus logique.

En terminant, mentionnons que NanoFLOWCELL a l’intention de finalyser 4 autres prototypes cette année et qu’il espèrent démarrer une production en petites séries en 2016. Pour cela, il faut qu’ils fassent homologuer leur batterie à circulation pour être utilisée dans des voitures, une tâche pour laquelle ils se sont associé à la firme Bosch Engineering Gmbh.

Que d’imagination et d’audace!


Bien cordialement

Pierre Langlois, Ph.D., physicien
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par Remundo » 05/03/14, 12:11

Anecdotiquement, cette voiture est trop puissante...

Le coeur du sujet : j'avais lu il y a longtemps un concept de batteries à électrolyte en écoulement... on alimentait avec du "frais", tandis que l'électrolyte usé était retiré, et régénéré ailleurs...

mais quelle est la chimie Rédox de cette Nanoflowcell ?
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par Christophe » 05/03/14, 12:14

Je pense que cela reste un prototype pour le moment...même pas un démonstrateur industriel. Pas de honte à cela: les "grands" constructeurs présentent régulièrement leurs voitures "à hydrogène" depuis plus de 15 ans..

Je pense qu'il faut chercher du coté bureau des brevets car leur site est assez pauvre en infos technologiques précises...
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par Remundo » 05/03/14, 12:18

voir ici pour avoir quelques idées de "flowing electrolyte batteries"

https://www.google.fr/search?q=flowing+ ... 11&bih=693
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par Christophe » 05/03/14, 12:25

Quelques infos sur les matériaux et l'électrolyte sur la 2ieme image...cela n'a pas l'air très "commode" comme matériaux...
http://www.tantaline.com/Flow-Batteries-568.aspx

Flow Batteries

Flow batteries are increasingly seen as a potential piece within the world's renewable energy model. Flow batteries are rechargeable fuel cells that are characterized by two tanks that hold the battery's liquid electrolyte (which are mixed with energy-storing materials). Electrolytes from the cells flow through an electrochemical cell, which then converts chemical energy into electricity. Flow batteries are being developed for use in variable energy sources, such as wind and solar electricity, as the storage capacity of the batteries can serve as the back-up system during times of no wind, night, or intermittent sun.

While flow battery technology offers promise, emerging applications face significant corrosion challenges. Striving for greater efficiencies necessitates stronger, more highly concentrated acids within the battery's liquid electrolyte. These acids, which include sulfuric acid, Vanadium Redox, and Zinc Bromine, are extremely corrosive and threaten commercial viability. Tantaline offers the most corrosion resistant, efficient, and durable set of products to address this market need.


One use case in the renewable energy market today is United Technologies Corporation (UTC). UTC received funding from the Department of Energy's Advanced Research Projects Agency-Energy to develop a next generation flow battery. UTC's battery is a Vanadium Redox regenerative fuel cell using sulfuric acid as its electrolyte. In this application, Tantaline has provided a Tantaline-treated Alfa Laval plate and frame heat exchangers to UTC's application. Tantaline's products have proven to be a key ingredient that can make these new battery technologies commercially viable.

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par moinsdewatt » 05/03/14, 20:46

Huummm

400 litres de ce liquide electrolytique, je me demande ce que ca faire à l' environnement quand ca va se vidanger sur la chaussée apés un gros accident.

Et avec une acceleration comme ils disent il y en plus d' un qui va se prendre un mur à 100 km.h aprés quelques seconde de trop sur l' accélerateur.
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par Christophe » 05/03/14, 22:04

Avant de penser accident...on pourrait débattre un peu plus la technologie en détails non?

Ce qui est certain c'est que 400 L d'électrolyte c'est environ 350 kg de surcharge permanente par rapport à une voiture thermique...

Aussi il serait souhaitable de connaître la nature exacte de l'électrolyte...et une estimation de son coût éconologique (€ + CO2 pour commencer) rapporté au 100km...

ps: nouvelle correspondante https://www.econologie.com/salon-auto-de ... -4449.html
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par Remundo » 05/03/14, 22:14

ce serait une rédox Vanadium à électrolyte en écoulement
http://fr.wikipedia.org/wiki/Batterie_redox_vanadium

En fait le principe n'est pas nouveau... les performances seront-elles au rendez-vous ? Un article de l'ESA pèse le pour et le contre
http://energystorage.org/energy-storage ... -batteries

C'est la membrane échangeuse de proton H+ qui paraît fragile / polluée lors du fonctionnement.

Les couples rédox mis en jeu sont
VO(2+) et VO2(+) : respectivement des nombres d'oxydation +IV et +V pour le Vanadium
V3+/V2+ (+III/+II)
voir ici un bon résumé rédox : http://large.stanford.edu/courses/2011/ph240/xie2/

A suivre.
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par Christophe » 05/03/14, 23:01

Pierre Langlois a fouillé et fait quelques calculs "de coin de table"...C'était sur et certain dans l'état actuel de la technologie...pas une raison pour la condamner si vite si?

De toute facon vu les performances, la technologie...son prix d'achat doit être si élevé que cela restera la concurente de la Veyron ou autres lamborghini ! Donc le prix du carburant ne sera pas un problème pour lancer une petite série !

Bonjour à tous

J’aimerais partager avec vous quelques réflexions supplémentaires sur la viabilité des batteries à circulation Redox et de la voiture Quant présentée à Genève hier.

http://www.youtube.com/watch?v=RqLpqR0SPnQ
http://www.youtube.com/watch?v=LJHkqZuVUEQ

J’ai fait un petit calcul qui démontre qu’il n’y a pas réellement d’avenir commercial à cette approche, car le prix d’un plein d’électrolyte serait plus cher que le prix d’un plein d’essence, alors que l’électricité du réseau qu’on stocke dans une batterie revient environ 8 fois moins cher qu’un plein d’essence.

C’est facile à comprendre, pour faire 600 km d’autonomie, une voiture électrique à batterie aurait besoin d’avoir une batterie capable de stocker environ 120 kwh, en supposant qu’on roule plus sportif et moitié ville moitié route. Or, à 10¢ le kwh en moyenne il en coûte donc 12 $ par plein d’électricité. Si on voulait pouvoir faire le plein d’électrolytes d’une batterie à circulation Redox du type de celle développée par NanoFLOWCELL au même prix, chacun des 400 litres d’électrolytes requis devrait coûter 3¢/litre, ce qui est impensable. En effet, il ne faut pas oublier que la station-service doit être équipée de deux réservoirs, un pour l’électrolyte usé et un pour le nouvel électrolyte, il faut qu’un camion récupère l’électrolyte usé et l’amène à une usine de recyclage, il faut recycler l’électrolyte et il faut le redistribuer par camion aux stations service. Ça prend 16 fois plus de camions que pour l’essence pour desservir les stations-service car le volume d’électrolyte est huit fois plus grand que celui de l’essence et il faut le récupérer pas seulement approvisionner. Bref il est difficile d’imaginer que toute cette manutention n’entraine pas un prix d’au moins 25¢ à 50¢/litre. L’eau embouteillée se vend déjà à 1 $ le litre. Il en couterait donc approximativement 100 $ à 200 $ par plein d’électrolyte pour 600 km.

On peut comprendre que la batterie à circulation coûte moins cher qu’une batterie Li-ion mais les frais de recharge sont beaucoup plus importants. Aujourd’hui, le propriétaire d’une voiture électrique à batterie qui fait 20 000 km par année récupère le surplus de coût de sa voiture électrique grâce aux économies de carburants. Mais s’il coûte plus cher de faire le plein avec des électrolytes qu’avec de l’essence, le propriétaire d’une voiture équipée d’une batterie à circulation Redox ne pourra pas récupérer le surcout de la technologie embarquée. Sans compter que le coût des batteries Li-ion va décroître considérablement d’ici 2020, et possiblement que leur poids va décroître également.

Il devient alors impératif d’utiliser une batterie Li-ion de 80 km d’autonomie qu’on recharge tous les jours sur le réseau, afin de diminuer les coûts pour faire le plein d’électrolytes. Mais alors, la batterie à circulation Redox ne deviendrait qu’un simple prolongateur d’autonomie, et devrait entrer en compétition avec les prolongateurs d’autonomie à essence/biocarburants, qui eux ont l’avantage d’avoir déjà en place le réseau de distribution.

Plus j’y réfléchi et plus les biocarburants liquides de 2e génération alimentant un prolongateur d’autonomie thermique m’apparaissent encore le meilleure solution. Il faut idéalement que ce biocarburant ait un bilan carbone neutre.

Concernant la compagnie NanoFLOWCELL qui vient de présenter sa limousine sport high tech à Genève, cette voiture unique constitue une très belle vitrine technologique, et sûrement que les importantes améliorations qu’ils ont introduites dans les batteries à circulation Redox vont trouver preneur dans d’autres applications mieux adaptées que les véhicules routiers.


Comme on dit, le Diable est dans les détails.


Bien cordialement

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par Remundo » 05/03/14, 23:16

en fait, ces fameuses 'flow cells" sont développées pour stocker l'électricité intermittente, en provenance de panneaux solaires ou d'éoliennes, voire d'hydraulique au fil de l'eau.

Elles sont plutôt conçues pour des applications stationnaires et pas embarquées dans un véhicule.

Maintenant, il faut laisser respirer les innovations...

Je trouve quand même qu'on va chercher des trucs dans les étoiles...

On attend toujours une voiture low cost avec 80 km d'autonomie élec + un petit groupe électrogène.

J'ai vu que Volkswagen commercialisera à l'automne la Golf GTE... Un peu typée luxe, mais quand même fonctionnelle, bien conçue et pas trop grosse, économe et nerveuse si besoin. Cette voiture m'intrigue et je pourrais même être acheteur, ce qui est très rare chez moi...
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