Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Ahmed
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par Ahmed » 27/11/15, 22:22

Sur la question de l'homogénéité, je partage ton opinion, Did, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter: les racines savent parfaitement trouver ce qui leur convient et stimuler les bactéries en exsudant des sucres...

Pour ce qui est de l'influence de la taille du jardin sur la méthode agronomique, je crois que les a priori (esthétiques, routine) prévalent souvent sur les critères objectifs. Un de mes voisins qui connaît les avantages de la couverture du sol et du non-travail, s'est donné le mal de transporter des masses de feuilles, ) pour finalement céder à ses pratiques habituelles et bêcher toute sa surface pour "enterrer toutes ces feuilles", ce qui ne l'a pas empêcher de remarquer la prolifération des vers sous les tas... l'an prochain, peut-être, le temps d'assimiler?
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par izentrop » 28/11/15, 08:36

Bonjour,
did67 a écrit :Donc forêt = amis des champignons / antagonistes des bactéries (dans certains domaines) = amis des vers...

Bref, les amis de tes ennemis sont mes ennemis... La forêt n'est pas l'ami des vers, même si la biomasse ne manque pas !
Plus de lumbricinas dans une forêt de feuillus que dans une prairie maigre ... Wikipedia se trompe ?
"Leur présence varie selon les milieux. Ainsi on peut trouver 10 individus/m² dans une forêt d’épicéas tempérée, 30 individus/m² dans une prairie maigre, 250 individus/m² dans une forêt de feuillus ou un champ et jusqu'à 500 individus/m² dans un pâturage."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lumbricina#Biomasse

" L’épandage de fumier solide de bovin, dans une proportion de 50 tonnes à l’hectare par année, augmente le nombre de Lumbricus terrestris (anéciques) de près de 250 %, leur nombre dépassant 1000 individus/m², ce qui représente 5 tonnes de vers de terre à l'hectare7."
C'est donc l'apport en matière organique riche qui les favorise ;)
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par Did67 » 28/11/15, 11:25

Non, wikipédia ne se trompe pas. Ou pas forcément !

- les données sont très variables, selon les sources (auteurs), les endroits, le moment, la façon de prélever ; il faudrait voir s'il s'agit de données homogènes (même méthode, même époque...)... Il y a donc, dans la littérature, une certaine diversité de chiffres... Des fois, des compilations maladroites donnent des résultats aberrants...

- là, les données semblent à peu près cohérentes ; après, on peut chipoter : qu'est-ce qu'une prairie "maigre" par rapport à un "pâturage" ; il y a là, pour un agronome, sujet à débat !

- venons-en au fait : là où les chiffres me surprennent, c'est qu'un champs cultivé serait aussi riche en lombrics qu'une forêt de feuillus ; ceci contredit toutes les observations courantes, avec dans les champs, des populations d'anéciques décimées (80 % en moins que par rapport à une parcelle sans travail du sol ; des fois, absence totale)...

Il reste que si on prend ces chiffres (avec des pincettes [cessons de penser que Wikipédia est une "bible" ; c'est écrit par des gens "plus ou moins" spécialistes et il suffit que personne ne conteste ]) :

- un "pâturage" serait nettement plus riche qu'une forêt de feuillus, infiniment plus riche qu'une forêt de résineux (plus acide)

- je pense que mon jardin est encore nettement plus riche que le pâturage, ou qu'un champs exploité en "non-labour"

- il apparait donc que dans une forêt de feuillus "tempérée", où la biomasse nutritive est "sans limite" - il y a des feuilles en surface en masse -(donc ce n'est pas la nourriture qui manque), il y a une "limitation" de la population de vers qu'il n'y a pas dans un "pâturage" ou un champs cultivé de façon respectueuse des vers...

Les chiffres que tu donnes ne contredisent donc pas ma remarque générale. Au contraire ! Dans un jardin nourri sans limite (apports de biomasse cellulosique, non fermentescible, sur toute la surface), la population de vers serait nettement supérieure à celle rencontrée dans une forêt de feuillus et infiniment supérieure à celle d'une forêt de résineux. Pourquoi ??? La réponse est dans un équilibre "d coté des champignons" donc moins favorable aux bactéries / vers". C'est mon avis (non scientifiquement prouvé).

Cela parait logique, à condition de toujours raisonner en "nuances de gris" [un peu plus ceci, un peu plus cela ; ou des équilibres naturels qui se font un peu plus du coté de ceci, ou de cela] et non pas en "tout ou rien" [genre "s'il y a des champignons, il n'y a pas de bactéries, plus de vers" - ceci serait parfaitement absurde pour qui s'intéresse à l'écologie - la vraie, la science du rapport entre les tres vivants] : quand j'écrivais qu'un sol de forêt est à "tendance champignons", donc "anti-bactérien" donc "ennemis des vers", il fallait y voir là des équilibres un peu plus à droite, un peu plus à gauche. Et non pas en faire une lecture radicale, façon daech : tous les vers, ces mécréants, seront morts !

C'est plus vrai dans une forêt de résineux, plus acide et plus pauvre en biodiversité (au-dessus et en-dessous de la surface). Moins dans une forêt de feuillus, plus "équilibrée", plus complexe...

Pour le "philosophe" qui se penche sur le système infiniment coplexe de la vie du sol, il n'y a pas de place pour un raisonnement binaire, façon "informaticien" : 0 / 1. Ceci n'existe que dans des micro-circuits. Pas dans le sol de ton jardin !

[PS : je n'ai rien contre les informaticiens ; c'est une "image" - j'aime bien mon ordi, les logiciels, mon appareil numérique - même si je m'en sers comme un pied !]
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par Did67 » 28/11/15, 11:52

Ahmed a écrit :Sur la question de l'homogénéité, je partage ton opinion, Did, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter: les racines savent parfaitement trouver ce qui leur convient et stimuler les bactéries en exsudant des sucres...

Pour ce qui est de l'influence de la taille du jardin sur la méthode agronomique, je crois que les a priori (esthétiques, routine) prévalent souvent sur les critères objectifs. Un de mes voisins qui connaît les avantages de la couverture du sol et du non-travail, s'est donné le mal de transporter des masses de feuilles, ) pour finalement céder à ses pratiques habituelles et bêcher toute sa surface pour "enterrer toutes ces feuilles", ce qui ne l'a pas empêcher de remarquer la prolifération des vers sous les tas... l'an prochain, peut-être, le temps d'assimiler?


1) Tu accompagnes ma pensée : je rédige en ce moment, sur un document séparé, une synthèse sur les bactéries du sol, dans laquelle il sera bien sûr question de la rhizosphère, avec les exsudats... C'est plus ardu que je ne le pensais de rendre cela "lisible" ou "digestible", tout en restant juste et précis, assimilable par quelqu'un dont les connaissances en bio seraient voisines de zéro... Donc je n'avance pas vite !

Et après encore, je m'attaque aux champignons et mycorhizes. Et au BRF...

Objectif : avoir balayé cela d'ici le printemps, de sorte à ce que ceux qui seraient attisés par la curiosité pourraient "tester", "essayer", voire de leurs yeux, sans que cela ne soit "croire et faire comme did67"

Mon rêve secret : qu'il se crée un réseau de jardiniers paresseux (et curieux). Car je suis conscient des limites de mon expérience, qui se déroule dans un "environnement précis".

Le rêve du rêve : que le jour où j'irai rejoindre cuicui et bvarder tomates, où, là haut, il me plaira de boire une bière - bio - avec Nelson Mandela, où ma propre biomasse servira de nourriture aux vers, que ce jour là, ici en bas, d'autres continueront à faire vivre ce réseau !

Un tout pêtit pas vers un monde meilleur ???

2) Un des mes dadas de "philosphe" du dimanche est que les idées ont une vitesse... Celui qui va trop vite sort de la route... Celui qui ne bouge pas n'ira pas loin...

Donc oui, les gens ont des vitesses différentes. Tout bon guide sait qu'au col, il faut s'arrêter et attendre que les derniers arrivent...


Je divague [dit vague ?]. J'ai encore un chapître de la conf de Bouché sur le feu !
Dernière édition par Did67 le 28/11/15, 13:13, édité 1 fois.
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par Did67 » 28/11/15, 13:10

Ce que le jardinier paresseux peut retenir de la conférence de Marcel Bouché / part 5.0

Vers 39'50 : est abordée la question de la quantification du "lombrimixage"

De quoi s'agit-il ? De mesurer la quantité de "matières" qui traversent le tube digestif du ver, dont l'essentiel est rejeté sous forme de turricules, s'agissant des anéciques. Bien entendu, au passage, le ver se nourrit, et prélève ce dont il a besoin (croissance, énergie).

Je passe sur la méthode, sans intérêt ici.


La quantité totale de sol "lombrimixé" est de 270 t/ha/an par les anéciques (mesuré) et de 30 t/ha/an pour les endogés (estimation), soit 300 t /ha/an de matière qui traversent les vers par ha et par an, toujours par rapport à une population d'une prairie permanent.

Ramené au m², dont j'avais dit qu'on le prendrait comme unité, cela fait 30 kg / m² / an.

Sur cette base, avec une population dont je peux raisonnablement penser qu'elle est 3 fois supérieure, il est permis de penser que dans mon jardin, pour 1 m², ce sont environ 100 kg de matière "mixée" par les vers.

M. Bouché, hélas, ne situe pas cela par rapport à la masse de sol. Je vais le faire pour vous.

Quelque part, il dit que cela concerne une épaisseur de sol de 0 à 50 cm.

A la louche [je ne sais pas ce que dit Wikipédia !], un ha de sol renferme environ 5 000 t / ha de "matière", hors eau/solution du sol, mais y compris minéraux, matières organiques mortes ou vivantes...

Donc on peut dire à la louche, que 6 % du sol d'une prairie permanente traverse le tube digestif des vers chaque année.

Dans mon jardin, il est permis de penser que cela peut être 15 ou 20 % (ordre de grandeur).

Cela situe le rôle du ver de terre comme "laboureur" du sol...

Ce n'est pas l'équivalent d'un "fraisage" au motoculteur.

Mais ce n'est pas négligeable !


Ces chiffres sont cohérents avec celui que j'avais donné il y a quelques temps, sur la base des observations de Manfred Wentz [agriculteur allemand pratiquant le zéro labour depuis 25 ans sur son exploitation ; apparait dans le film "Les moissons du futur"] :

- les vers anéciques, si on ne les embêtent pas, "remontent" environ 1 cm de sol par an

- en effet, 6 % sur 25 cm de sol cultivé représenterait 1,5 cm ; (on peut admettre que tout ce qui est "lombrimixé" n'est pas remonté en surface ; une partie tapisse les galeries...)

- cela explique ce que phil53 (je crois) à indiqué plus haut : si on laisse faire, les "dalles" s'enfoncent ; en fait donc, la terre remonte ; j'ai observé la même chose récemment : des géomètres cherchaient les bornes sur la parcelle voisine ; ils ont en deterré certaines à 20 ou 25 cm de profondeur [En passant : j'ai été bluffé par les théodolytes electroniques modernes, avec les bases de données géographiques numérisées, qui donnaient la position à quelques cm près ! Deux coups de pioches, et clink, c'est là !!!]

Les chiffres de sources variées sont donc justes, en ordre de grandeur.



Entre 44' et 46' des images au microscope "montrent" le contenu des gésiers et comment, au cours de ce "lombrimixage", des micro-organismes (bactéries) se développent déjà dans le tube digestif des vers, pour "profiter" des éléments rendus plus assimilables par le broyage dans le gésier.

Très vite, ces bactéries forment une "colle" qui va stabiliser la structure des turricules.

Cette colle est donc un paramètre très important de[u] maintien[/u] d'un sol grumeleux.

Ce qui va être essentiel pour un jardinage sans travail. Le désespoir du jardinier-bêcheur est que son travail est détruit en permanence par les effets du climat (choc des gouttes de pluie). Comme Sisyphe, il doit donc sans cesse recommencer.

Tous les visiteurs de mon jardin sont bluffés - voire incrédules ! - quand je leur demande de mettre un coup de plantoir dans un sol qui n'a jamais été travaillé (ni bêchage, ni piochage, ni binage) et converti, en partant d'une prairie naturelle ancestrale, il y a deux ans seulement !

Je regrette que M. Bouché ait fait l'impasse sur la composition de ces turricules, issus du lombrimixage (mais il n'est sans doute pas le père des données que je vais vous résumer) :

Je vais, pour quelques aspects, donner successivement et dans l'ordre les valeurs de ces paramètres dans la terre des turricules, puis la valeur moyenne de la terre de 0 à 15 cm puis celles de la terre de 20 à 40 cm :

- azote total (%) : 0,35 / 0,25 / 0,08
- C organique (%) : 5,2 / 3,3 / 1,1
- Rapport C/N : 14,7 / 13,8 / 13,8
- azote nitrique (mg/l) : 220 / 4,7 / 1,7
- phosphore (mg/l) : 150 / 20,8 / 8,3
- pH : 7,0 / 6,4 / 6,0

il apparait clairement que les turricules sont un "concentré" de sol horticole, une sorte de "sol naturellement fertilisant", ou de "terreau naturel", au pH idéal, au rapport C/N idéal...

Je pense qu'il convenait de rajouter cela pour bien comprendre l'importance du "lombrimixage" et ne pas le réduire au "labour du sol" (ce qui n'est pas rien, mais serait une vue très limitée, très réductrice - hélas, celle véhiculée en général - du rôle des vers et de leurs aliés, les bactéries !).

M. Bouché ne m'en voudra pas. Ce n'était pas l'objet de sa conférence. J'attends le livre et je verrai si cela est développé - ou pas.

Dernière édition par Did67 le 29/11/15, 09:52, édité 2 fois.
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par janic » 28/11/15, 13:25

did bonjour
où ma propre biomasse servira de nourriture aux vers, que ce jour là, ici en bas, d'autres continueront à faire vivre ce réseau ! Un tout pêtit pas vers un monde meilleur ???
il te faudrait être mis directement en terre, parce qu'actuellement la mise en bière-bio ou pas- ça laisse les lombrics sur leur faim.
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par Did67 » 28/11/15, 15:08

Tu sais, je ne leur conviendrai peut-être pas non plus : souvent trop acide... Parfois trop amère ????
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Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?




par yves35 » 28/11/15, 15:12

bonjour,


il te faudrait être mis directement en terre, parce qu'actuellement la mise en bière-bio ou pas- ça laisse les lombrics sur leur faim.


en fait , ça dépends de l'endroit ou on dépose le cercueil... ayant enterré qq'ul de ma famille il y a peu , en discutant avec le marbrier de la conservation de corps il m'a dit que si c'est un milieu humide les corps se conservent plus longtemps que dans un milieu plus sec.

Bon , ça n'a rien d'urgent....

yves
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par Did67 » 28/11/15, 15:44

Non, rien d'urgent !

Cela se résume en deux mots : bière bio ! Qui existe sous forme liquide... Alors à la tienne !
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par simplino » 28/11/15, 16:14

Merci à Did67 de tout ce travail d'explications.
Je constate l'extrême complexité des sols, on oublie les champignons avec leur mycélium qui peut se déployer sur des kilomètres et moisissures en plus des vers de terre essentiels pour fertiliser.
http://www.science.lu/fr/content/quelle ... sme-vivant
http://www.beurk.com/dossiers/les-champ ... ens-du-sol
http://agriculture-de-conservation.com/ ... de-de.html
http://sciencepost.fr/2014/10/lincroyab ... ampignons/
https://books.google.fr/books?id=zctE3r ... km&f=false
etc....
Les sangliers ont un effet aussi en forêt et aussi les fourmis.
Les vers de terre savent très bien refaire leurs galeries défaites en surface, et même enterrer mes dalles qui les gênent en surface.
Les feuilles ou aiguilles au sol participent à un contrôle de ce qui pousse dedans, comme on peut constater que souvent elles bloquent la poussée des graines du même arbre trop près, pour éviter la concurrence !!
Les plantes dans le sol interagissent en coopérant ou en compétition avec leurs racines, les champignons associés leur servent à communiquer, à échanger des minéraux, même à soutenir leurs enfants trop petits qui manquent de lumière pour pousser !!!.
L'historique passé de votre sol est essentiel, même sur des millénaires, comme les plantes révèlent par avion les maisons romaines 2000 ans après !!!
Il reste énormément à découvrir et cultiver bio est infiniment plus complexe que non bio, qui tue presque tout.

Et même ils communiquent sur toute la terre comme internet ??? :
http://www.greenmedinfo.com/blog/are-fu ... l-internet
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